L’éducation bienveillante est une forme d’éducation relativement récente, qui s’appuie sur divers courants de la psychologie. Elle prône une éducation centrée sur les besoins de l’enfant, dans laquelle la communication est centrale. Elle s’oppose à l’éducation coercitive, et à toute forme d’autoritarisme sur l’enfant. L’éducation positive s’oppose aussi à toute forme de violence éducative ordinaire (VEO), c’est-à-dire les violences physiques ou psychologiques, qui visent à rabaisser l’enfant dans un but disciplinaire ou non. 

Qu’est ce que l’éducation bienveillante ?

L’éducation bienveillante, aussi appelée éducation positive ou encore éducation respectueuse, est une approche qui met l’accent sur le respect, la communication ouverte, la compréhension et la bienveillance envers les enfants. Elle repose sur l’idée que les enfants ont besoin d’être traités avec respect et dignité, et qu’ils sont plus susceptibles de bien se développer et de s’épanouir lorsqu’ils sont élevés dans un environnement où leurs besoins émotionnels et psychologiques sont pris en compte.

Les origines de l’éducation bienveillante

L’origine de l’éducation bienveillante est un peu difficile à retracer. Elle remonte à divers courants de la psychologie, de la philosophie et de la pédagogie. En France, on peut considérer que cette vision attentive et à l’écoute de l’enfant a commencé avec Françoise Dolto. Avant les travaux de Dolto, il y avait déjà un courant de psychologie appelé la psychologie humaniste, avec des figures comme Abraham Maslow et Carl Rogers. Ces deux psychologues ont contribué à comprendre l’importance de respecter les besoins et les émotions des enfants dans l’éducation. Il y a eu aussi le courant de la psychologie positive, développée par des chercheurs comme Martin Seligman. L’accent est alors mis sur le renforcement positif des compétences des individus pour favoriser leur bien-être.

En parallèle, des psychologues comme Jean Piaget en France et Erik Erikson en Allemagne ont fait des recherches sur les stades de développement de l’enfant. Cette nouvelle compréhension du fonctionnement de l’enfant a largement contribué à le respecter en temps que petit être dotés de capacités progressives et uniques.

Un peu plus tard, les recherches sur l’attachement, menées notamment par John Bowlby et Mary Ainsworth, ont mis en évidence l’importance d’une relation sécurisante entre la figure d’attachement (le plus souvent la mère) et le bébé. Ces recherches ont montré qu’un lien d’attachement défaillant a des conséquences néfastes sur le développement de l’enfant. Un lien d’attachement sain, dans l’amour et la connexion physique, donne au bébé la capacité d’explorer le monde de lui-même. Très récemment, les neurosciences ont validé ces théories.

Dans les années 1960 et 1970, il y a eu un mouvement vers des méthodes d’éducation plus respectueuses et participatives. Des auteurs comme Thomas Gordon ont écrit sur la communication efficace et l’éducation respectueuse.